Santé maternelle et grossesse

Par (embryologiste) et (invitra staff).
Dernière actualisation: 27/08/2018

La santé de la mère avant la grossesse, ses habitudes alimentaires et de consommation de tabac ou d'alcool par exemple, les traitements pharmacologiques et les expositions à des environnements toxiques quotidiens ou au travail, sont autant de facteurs d'importance cruciale qui peuvent influencer l'évolution de la grossesse et la santé du foetus. Les maladies maternelles peuvent affecter le bébé. Pour que la grossesse se déroule sans complications, la mère doit prendre soin d'elle-même, surtout si elle souffre d'une quelconque maladie antérieure à la grossesse.

Plusieurs études ont démontré les effets bénéfiques d'un développement foetal sain et ont montré comment certains facteurs influencent la vie future de l'individu. Parmi ces bienfaits, on peut observer chez les enfants de meilleures performances et aptitudes scolaires, une meilleure santé à l'adolescence et durant la vie adulte, un indice d'obésité moins élevé, ainsi que moins d'hypertension ou de maladies cardiovasculaires.

Vous trouverez ci-dessous un index des 2 points que nous allons aborder dans cet article.

Agents externes

Plusieurs agents externes agissent comme des tératogènes, c'est-à-dire qu'ils augmentent la probabilité de malformations congénitales. Les malformations congénitales sont les altérations anatomiques, structurelles, fonctionnelles, métaboliques ou comportementales qui se développent au cours du développement embryonnaire, l'enfant souffrant donc de ces anomalies dès la naissance.

Durant les premières semaines du développement embryonnaire, l'une des structures les plus importantes du foetus commence à se former: le tube neural. La supplémentation en acide folique avant et durant les premières étapes de la grossesse peut aider à prévenir les défauts du tube neural (anencéphalie ou spina bifida) et les défauts cardiaques.

Parmi les agents externes qui agissent comme des tératogènes et peuvent affecter le développement foetal, on trouve:

Agents physiques et chimiques

Rayonnement ionisant, phytoestrogènes ou solvants organiques à base de carbone, comme le toluène, l'acétone, le xylène, etc. qui produisent des effets similaires à ceux de l'alcool, ou les anesthésiants.

Carences nutritionnelles

Un manque d'iode ou une carence en acide folique peuvent provoquer, respectivement, une hypothyroïdie ou un retard mental chez le foetus, ou une spina bifida.

Médicaments

Misoprostol, anti-épileptiques, le méthotrexate, acide rétinoïque, etc. peuvent causer un retard mental et des défauts congénitaux, entre autres.

Au cas où la mère souffre d'une maladie comme l'épilepsie, elle doit demander conseil à son médecin avant la conception, afin de changer sa médication dans la mesure du possible pour un traitement moins toxique pour le foetus. Il faudra ensuite essayer cette nouvelle médication pendant un certain temps, pour s'assurer qu'elle reste efficace pour la mère.

Maladies maternelles

Des maladies comme le diabète, l'hyperandrogénie ou le lupus érythémateux disséminé affectent le développement du foetus en engendrant des malformations congénitales, une réversion sexuelle dans le cas de l'androgynie et un bloc cardiaque ou un lupus transitoire.

Drogues

Tabac, alcool, cocaïne, drogues synthétiques, colles, etc. peuvent provoquer des avortements, un retard mental et des défauts congénitaux.

L'exposition prénatale à l'alcool est l'une des causes de retard mental les plus communes mais aussi les plus évitables. C'est pourquoi, il est recommandé à toutes les femmes enceintes de ne pas boire d'alcool du tout pendant la grossesse et l'allaitement. On sait que les effets de l'alcool sont dose-dépendants. Plus la consommation est élevée, plus les effets seront importants sur le bébé. Les problèmes les plus graves sont donc constatés chez les bébés de mères alcooliques.

Infections virales

En outre, la mère peut contracter certaines infections virales qui peuvent avoir des conséquences néfastes sur le développement du foetus, comme la varicelle et la rubéole. Pour éviter les complications durant la grossesse, il faudrait vérifier que la mère ait été vaccinée et, en cas de doute, la vacciner avant la grossesse.

La rubéole
pendant la grossesse peut déclencher le Syndrome de rubéole congénitale (SRC) chez le bébé. Si la contagion survient dans les premières semaines, avant la semaine 16, les conséquences peuvent être graves pour le foetus: cécité, surdité, retard mental et même altérations cardiaques.
La varicelle
peut générer chez le foetus le Syndrome de la Varicelle congénitale. Avant la semaine 13, le risque de contagion est très bas (0,4%), mais entre les semaines 13 et 20 de la grossesse, ce risque augmente et atteint les 2%, pouvant causer des malformations foetales comme des cicatrices sur la peau, une microcéphalie, ou des problèmes de vision et d'audition.

Il faudra également contrôler l'exposition antérieure de la femme qui désire un enfant à la toxoplasmose, au cytomégalovirus, à l'herpès, à la syphilis, au VIH et aux hépatites B et C.

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Auteur

 Sara Salgado
Sara Salgado
Embryologiste
Diplômée en Biochimie et Biologie Moléculaire de l'Universidad del País Vasco (UPV/EHU), avec un Master en Procréation Médicalement Assistée de l'Universidad Complutense de Madrid (UCM). Titre d'expert universitaire en Techniques de Diagnostic Génétique de l'Universidad de Valencia (UV). En savoir plus sur Sara Salgado
Adapté au français par:
 Isabelle Gutton
Isabelle Gutton
inviTRA Staff

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